Cet Ave Maria s’ouvre sur une introduction douce et solennelle des cordes, instaurant une atmosphère sacrée. La voix s’élève ensuite, pure et priante, reprenant un thème simple initié par les cordes. Le violon entre en dialogue avec elle, tissant une relation intime et expressive. Progressivement, le violon s’élève dans un élan virtuose et mystique. L’apothéose survient lorsque voix et violon fusionnent dans une clameur sacrée. Le quatuor prolonge ensuite le thème intérieur et secret de l’œuvre, avant que la voix ne conclue par deux notes suspendues, un saut vers l'inconnu, comme une porte que l'on franchit sans retour.

Générique de l'émission de radio Passeport Francophone présentée par Didier Lorenzini sur Radio PLURIEL composée à la demande du présentateur. Ce fut un réel plaisir de collaborer à cette émission et de contribuer à son identité sonore.

Cette romance s'articule en trois parties. D’abord lente et mélancolique, la première laisse le violon exprimer une douleur profonde, soutenu par le piano qui tisse des mélismes riches et sensibles. La partie centrale, plus vive et lumineuse, évoque une danse ancienne aux accents champêtres. Enfin, la dernière partie revient brièvement au climat initial, comme un écho du souvenir et se conclut par une coda du violon, mêlant résignation et apaisement.